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Le Grand Veymont

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Date : 03 au 04
09/11
Difficulté : Difficile
Accompagnateur : C. Malbois Coordonnées UTM :  
Participants : 14 Départ :  
Longueur :   Pique Nique :  
Dénivelée :   Autres :  

Compte-rendu :

C'est la première sortie de la nouvelle saison de marche 2011/2012 du club, avant la reprise des sorties hebdomadaires et de la "Ronde des Baronnies" le 25 septembre.

Quelques membres du Club sont dans le Vercors, au " Col de l'Arzelier" pour essayer de monter au "Grand Veymont", point culminant du fameux massif.

Ces derniers jours la météo s'est dégradée, et les deux jours choisis ne seront sûrement pas "grand bleu"  mais les réservations sont faites, le télésiège du col de l'Arzelier devrait fonctionner, il faut y aller.

L'accompagnateur a décidé de faire une première randonnée de mise en jambes, au départ du col, ce sera sur le balcon Est du Vercors.

Pour ce faire, on commence par une montée sévère de 3/4 d'heure environ pour atteindre notre point d'hébergement, le refuge auberge de "La Soldanelle", situé au sommet du télésiège, et sous le gigantesque bloc calcaire qu'est la " Grande Moucherolle" ; nous ne faisons que passer devant pour le moment, mais c'est ici que nous allons habiter les deux nuits à venir, ensuite légère montée, puis c'est le sentier des GTV (Grandes Traversées du Vercors), très joli sentier en balcon, entre les aplombs et la forêt. Nous progresserons sous le "Pas de la Balme", exactement sous le "Mur des Sarrasins" pour prendre notre premier pique nique, le soleil n'est pas là, mais pour l'instant, la pluie nous épargne et le paysage qui s'offre à nous est magnifique !

Après cet intermède obligatoire, c'est la descente à travers bois sur un sentier en lacets serrés pour retrouver une bonne piste, puis notre point de départ au pied du télésiège du col.

12 km et 800 m de dénivelée totale pour une mise en jambes et sans pluie, c'est bien pour aujourd'hui.

Le fameux télésiège, terreur pour les uns, bonheur pour d'autres, mais bien utile; c'est lui qui va nous éviter les 3/4 h de montée avec les bagages de séjour au gîte, l'accompagnateur avait incité à voyager léger !

La pluie va nous surprendre pendant que nous sommes suspendus, bloqués sur les sièges sous les câbles de notre moyen de locomotion pour arriver au gîte !

Certains prévoyants ouvrent les parapluies, d'autres subissent mais baste !! On est bientôt au sec.

Nous voici cette fois ci, pour y passer notre première nuit, au refuge auberge "La Soldanelle" vrai gîte d'altitude, avec salle de restaurant, terrasse,  dortoir de 18 petites places et leurs accessoires indispensables ; et pour les plus exigeants ou les plus chanceux (4), une yourte mongole libre pour cette nuit.

Patrons accueillants, bonnes bières belges, bon repas, bonnes parties de carte, bonnes discussions et bonne nuit pour tous !

La pluie est bien là !

Deuxième jour, dimanche.

Réveil 6h30 pour petit déjeuner à 7 h, les nuages matinaux et les brumes sont là mais pas la pluie; la rando du jour est maintenue, ce sera le "Grand Veymont" si la météo le permet.

Le but initial étant de faire une boucle passant par le pas de la ville, le sommet du Veymont, le pas des Bachassons, la côte de Quinquambaye, la baraque forestière du Veymont et de retrouver le point de départ !

C'est ici que nous allons voir que la nature est plus forte que l'homme, que la montagne ne se laisse pas faire si souvent et que la raison vaut mieux que la passion, surtout si vous êtes en groupe !

Départ du bout de la station de ski de fond de Gresse en Vercors au lieu dit "Le champ de l'Herse" par le sentier central, sentier foulé par une foultitude de randonneurs aux beaux jours des vacances mais qui, en ce matin de septembre, est bien désert !

Le début est facile mais la déclivité se fait vite plus importante et la vitesse ascensionnelle frôle assez rapidement le zéro mètre minute ou à peu prés !

Au sortir de la forêt la pluie fine commence à se faire sentir; nous progressons jusqu'au " pas sous la ville" pour un arrêt réflexion, en groupe, il faut ? il faut pas ?

Ce laps de temps nous permet d'observer quelque chamois agile, et lui, non préoccupé par la pluie qui arrive, occupé seulement à brouter paisiblement !

L'accompagnateur prend la décision, on privilégie la sécurité, et au lieu de voir le sommet du Veymont sans vue, puisqu'il se masque derrière ses nuages, nous passerons à ses pieds et observerons son socle, ses sources et sa formidable verticalité, quand on est à " Pré Jacquet". Imaginez, nous sommes à 1500m et le sommet est, au dessus de vous, à  2341 m !

Nous passons la source de la "Gresse" pour arriver sous une pluie battante à la cabane forestière du Veymont, bâtie par l'ONF, havre bienvenu qui malgré sa petite taille va nous permettre de casser la croûte au sec.

L'ambiance est presque bonne malgré l'exiguïté du lieu, 2 bougies pour mettre une ambiance romantique, une bouteille de rosé des côtes du Rhône et le tour est joué, qui a l'intérieur, qui sous son parapluie, nous nous restaurons en attendant l'accalmie et la bonne humeur revient au beau fixe !

L'accalmie arrive, nous repartons pour nous retrouver à notre point de départ à 14 h au clocher du village ; il fait presque beau maintenant, le Veymont se dévoile derrière les écharpes de brume, il nous nargue !

Le guide ne veut pas en rester là et puisque la pluie a cessé, incite le groupe à aller sur l'alpage de "Serpaton" pour admirer la vallée de la Gresse et peut-être la vallée opposée côté col de "Fau" vers Monestier de Clermont.

Il fait presque chaud, nous admirons bien le Veymont de loin, mais le sommet sera pour une autre fois, peut-être au printemps prochain à partir de "Pré Grandu" sur le plateau.

Retour au col de l'Arzelier et au refuge pour la deuxième nuit, là, surprise, le fameux télésiège est fermé !

Sûrement à cause du mauvais temps, mais plus certainement à cause du manque de fréquentation ce dimanche !

Donc, il faudra aux 14 Randouvèziens, se taper la grosse montée à pieds s'ils veulent manger et dormir ce soir ; là, comble de plaisir, la pluie recommence et s'intensifie vraiment, la montée vers le gîte sera un souvenir tenace, bon ou mauvais, mais vécu !

Au gîte, pour corser le tout, nos amis amateurs de confort mongol, ont été délogés et viennent remplir un peu plus le dortoir, la chaleur humaine n'en sera que plus intense ! Que du bonheur !

La soirée sera quand même fort agréable entre repas, discussions, et autres parties de cartes, et depuis fort longtemps, enfin, un grand chelem aux tarots.

Enfin, dodo, demain c'est le retour à Buis et ce lundi il fera beau sur le Vercors !

C'est promis on reviendra et on vaincra la borne géodésique à 2341 m.

 

Clément Malbois.

Photos : J. Gourault et C. Formet

 

 

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