Mérindol

 

 

 

Date : 31/01/2016
Difficulté : Facile
Accompagnateur : G. Langlois
Coordonnées UTM :
Participants : 21
Départ : 31T 0672173 4904414
Longueur : 11,9 km Pique Nique :
Dénivelée : 400 m Difficulté IBP index :  46
Carte IGN TOP 25 n° : 3140 ET
Position par rapport à Buis-les-Baronnies :  14 km O

 

Commentaires techniques :

Au départ de Mérindol les Oliviers, prendre la petite route face à la mairie en direction de La Gloriette, à gauche à la première intersection. Parvenus à la D 147, prendre à droite puis à gauche vers le Col de Propiac. A 400 mètres environ, s’engager à gauche après une grande maison en pierre sur une piste au milieu des vignes. Suivre cette piste jusqu’à une remise agricole derrière laquelle un sentier s’élève en serpentant entre les banquettes de champs de vignes et abricotiers. Parvenus tout en haut, traverser un bosquet de genets (attention, passage peu visible) sous le sentier balisé de Mérindol les Oliviers : l’emprunter à droite, passer sous le Vieux Village jusqu’au Donjon sous lequel il faut escalader quelques rochers. Longer le verger d’abricotiers jusqu’à la route où se trouve une vieille maison de pierre, dans un virage. Descendre cette route vers le Col de Propiac pendant quelques dizaines de mètres et prendre la première piste à gauche qui remonte vers un relais de télécommunications. Continuer la piste vers La Loubatière jusqu’à l’Aire de l’Audience : prendre à gauche puis à droite pour aller jusqu’au carrefour des pistes venant du Cimetière du Vieux Village, d’une part, et du Pas de Chauvet, d’autre part. Prendre cette dernière direction par la piste qui surplombe Bénivay-Ollon. Au Pas de Chauvet, descendre à gauche vers Puyméras. Au poteau directionnel, continuer à gauche par cette large piste au pied de La Montagne vers le Grand Dévès, par le Pas de Beynet. La piste devient route bitumée. Continuer sur la gauche. Parvenus sous une ferme à gauche (peu visible, panneau « propriété privée »), tourner à gauche (poteau électrique) sur un sentier longeant le bas de champs de vignes. Aller jusqu’au bout, en passant près de maisons qui dominent la vallée qui s’étend de Mérindol à Puyméras, jusqu’à La Font de l’Aube, passer devant un hangar agricole et reprendre à droite la petite route qui descend jusqu’à La Gloriette. De là, reprendre l’itinéraire de départ jusqu’au village de Mérindol.

G. Langlois

Compte-rendu :

Ce dimanche pluvieux annoncé n’a pas découragé 21 Randouveziens qui sont au rendez-vous devant la salle polyvalente du village de Mérindol les Oliviers, près de l’austère et discrète église du XIème siècle, dont l’architecture massive ne manque pas de charme. De là apparaît là-haut ce qui reste du vieux Mérindol (pas encore « les Oliviers »), quelques maisons et la Chapelle Saint-Martin surmontée de son clocher-mur ajouré, à deux baies, où semblent encore se loger deux cloches (non, il ne s’agit pas des habitants, vous l’aurez compris). C’est dans cette direction que nous allons nous diriger en passant tout d’abord à La Gloriette, réputée il y a quelques années encore pour sa boulangerie-restaurant, désormais installée à Faucon.

Plutôt que de prendre la petite route qui, par La Font de l’Aube, mène au vieux village, prenons la direction du Col de Propiac. Quelques centaines de mètres de chaussée bitumée seront vite avalés avant d’emprunter, après une belle bastide en pierres et un champ d’oliviers, une piste caillouteuse au milieu des champs de vignes dont les ceps décharnés s’alignent en raies épousant les courbes du terrain. En montant ce chemin, il devient plus facile de distinguer ce vieux village, devenu propriété privée et malheureusement inaccessible. La piste devient sentier après une remise agricole d’où un petit arrêt permet de jeter un regard vers la vaste vallée, jusqu’aux falaises des Trois Rivières. Et plus nous montons, plus le panorama s’élargit, laissant apparaître les villages qui composent les « Cinq Terres », terroir viticole de l’appellation Puyméras Villages. Plus loin, le Château des Comtes de Toulouse perché sur son rocher au-dessus de la Haute-Ville de Vaison la Romaine : c’est le Pays Voconce dont les Romains surent mettre à profit les ressources et la richesse et qui devint, plus tard, terre papale.

L’escalade de terrasse en terrasse parmi les vignes et les vergers d’abricotiers n’est pas la plus confortable, mais le spectacle se mérite. Et nous allons ainsi rejoindre le sentier balisé de Mérindol les Oliviers qui redescend vers le Col de Propiac... Un passage peu visible dans les genets nous fait perdre notre serre-file et deux autres marcheuses... L’incident sera sans conséquences mais conduit à rappeler une règle absolue de la randonnée en groupe : toujours rester à vue avec les marcheurs qui suivent et les attendre aux changements de direction !!! Le sentier passe en-dessous du vieux village et sous le donjon restauré par un particulier dont le courage doit être souligné : désormais cette tour est un repère pour les marcheurs et les touristes qui arpentent ce territoire. Escaladons quelques rochers... En contournant le verger d’abricotiers, nous allons parvenir à la petite route qui vient de La Gloriette et y retrouver nos amies égarées. De là, la vue est superbe sur le donjon lourd et massif et le rocher sur lequel il est accroché.

Un peu plus loin, la troupe s’engage sur une piste qui nous mènera en surplomb de la vallée de l’Ayguemarse. Le paysage change d’aspect avec, face à nous, les parois de la Baume Noir et la Montagne de Milmandre au-dessus de Beauvoisin. A nos pieds, le village de Propiac dont les marnes sont caractéristiques du sous-sol (le diapir) d’où surgissent les sources thermales qui ont fait pendant longtemps la notoriété de ce petit village. Un peu plus haut, en contrebas du Col de Propiac, l’ancien hôtel thermal, une grande bâtisse désormais désertée, fait triste figure dans cet environnement. Quelques chasseurs en position tout au long de la piste attendent le gibier qu’ont dû débusquer les chiens que l’on entend aboyer plus haut sur la crête... Plus loin, l’un de ces Nemrods veille attentivement sur le cadavre d’un sanglier de bonne taille. La piste s’élève régulièrement et l’heure s’avance, peut-être serait-il temps de faire la pause du déjeuner.

A l’aire de l’Audience, quelques centaines de mètres plus haut, une vaste clairière nous accueille. Le confort est spartiate mais chacun trouve sa position pour profiter de la biasse qui sort des sacs. Quelques boissons (modérément) réconforteront les organismes... tradition randouvezienne oblige. Un groupe concurrent salue nos agapes, nous le retrouverons un peu plus tard en train de pique-niquer à quelques encablures de notre groupe. Le temps se couvre un peu, les conditions d’une longue sieste ne sont pas réunies, il vaut mieux reprendre notre chemin : nous prenons donc la piste qui va nous conduire au Pas de Chauvet (le chemin de crête plus sympathique serait aussi plus hasardeux en cette période de chasse)... D’ailleurs, les chasseurs un peu frigorifiés, pas encore restaurés, sont toujours à l’affût au bord du chemin car la journée semble plutôt favorable pour enrichir leur tableau. Sur ce chemin en balcon, nous profiterons des dernières vues sur la Baume Noire et même un tout petit morceau du Saint-Julien.

Voilà ! Nous sommes au Pas de Chauvet et la descente sur le versant vauclusien va s’amorcer, en direction de Puyméras. Nous redécouvrons cette vaste étendue où Vaison se profile, un coin des Dentelles (juste de quoi susciter le désir de s’y aventurer !), le Saint-Amand (quelle curieuse proximité !)... La piste devient une petite route que nous suivrons jusqu’au Grand Dévès avant de reprendre à travers les vignes le sentier qui regagne la Font de l’Aube, petit hameau surmontant Mérindol d’où la vue sur le Mont-Ventoux est exceptionnelle. A la demande de quelques marcheurs curieux du travail de la vigne, nous prenons temps d’une petite leçon de taille des vignes par Francis, notre invité du jour. La petite église de Mérindol est en vue...

Et la boucle sera bientôt bouclée en reprenant le chemin de la Gloriette puis du village où nous attendent nos véhicules... Mais avant d’enfourcher nos montures, Francis nous invite à visiter cette église, Notre-Dame de Porporières, dont il a récupéré les clés : elle est rarement accessible, profitons en car elle mérite ce tout petit détour. Ce fut la première église du village avant que le culte ne fût transporté à la Chapelle Saint-Martin, là-haut à l’abri des agressions fréquentes, au XIIIème siècle. Elle ne fut rendue aux paroissiens qu’au XIXème siècle et restaurée à ce moment, alors qu’elle se trouvait dans un bien triste état, grâce au curé de l’époque. Sur cette note culturelle, nous nous quitterons : 11,4 km et 458 mètres de dénivelée, tel sera le bilan chiffré de notre promenade dominicale.

Gérard Langlois.


Photographies : J.-P. Servanton, G. Soubrier

Trace : G. Soubrier

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