Combe du Capelan

 

 

Date : 01/06/2017  Difficulté :  Modérée
Accompagnateur : V. Cortès  Coordonnées UTM :
Participants : 22  Départ : 31T 672212 4873462 
Longueur : 12,8 km Pique Nique : 31T 674351 4870595 
Dénivelée : 540 m Difficulté IBP index :  59
Carte IGN TOP 25 n° : 3142 OT 
Position par rapport à Buis-les-Baronnies : 33 km SSW 

 

Commentaires techniques :

Départ de Venasque (84210) dans les Monts du Vaucluse. Se garer dans le village où il y a plusieurs parkings mais pas très grands.
Emprunter, direction SE le Chemin de l’Appié, puis le Chemin de la Peyrière en suivant la crête de la colline.

Après environ 2 km prendre à droite (31T 673454-4872503) une piste qui contourne la colline de Payan – rejoindre une autre piste que l’on prend à gauche jusqu’à la D4 – la suivre sur 100m puis prendre à droite (31T 674348-4872598) vers Camp Long en serrant à gauche, aller jusqu’au pied de la colline, au lieu dit l’Agas.

Prendre à droite un sentier qui mène à la Combe du Capellan. Après avoir traversé un ruisseau (à sec) rejoindre une piste-prendre à gauche sur 100 m puis à droite une autre piste se dirigeant SSO jusqu’au fond de la combe. Au point 31T674284-4870028 prendre à droite dans la Combe de la Fontaine du Rupt, jusqu’à atteindre un belvédère à l’aplomb d’une tour d’observation sur la défense contre les incendies - mauvaise descente qui rejoint une piste que l’on suit sur la droite durant 600 m.

Au point 31T 672548-4871294 prendre à droite (GR 91) jusqu’au fond du Vallon du Rieu. Abandonner le GR 91 au point 31T 672768-4872176, prendre à gauche sur Quinsan direction W -suivre la petite route jusqu’à un pont où part un sentier très peu visible sur la droite (31T 671854-4872640) qui rejoint Venasque.

Nous avons marché durant 3h50 à une moyenne de 3,4 km/h.
Si l’on cumule les 1h40 d’arrêts, notre moyenne globale s’établit à 2,3 km/h.
La cotation de l’indice d’effort sur le site de la FFRP est de 59.
Viviane Cortès. 

Compte-rendu :

 Venasque, le nom de ce village évoque inévitablement un des meilleurs crus de cerises du Vaucluse. La traversée des vergers avant d’arriver au village vous met l’eau à la bouche, les beaux fruits rouges sont une vraie tentation !... Et, aujourd’hui, la Place des Tours sur laquelle nous devions stationner nos voitures est réservée à la mise en place des stands pour la Fête de ladite Cerise... Cela est bien ennuyeux mais nous irons nous loger à deux pas sur une aire minuscule où l’adresse des conducteurs permettra d’économiser l’espace... 9h 15... 9h 30... Il manque encore à l’appel quelques Buxois (et non des moindres, si vous voyez ce que je veux dire !). Le départ est enfin donné sous la houlette de Viviane qui va guider les pas des 22 randonneurs du jour. Le temps est au beau et la météo semble favorable pour cette journée.

Nous nous éloignons du village. Quelques hectomètres de bitume sur la Route de l’Appie qui traverse les quartiers résidentiels où de belles villas témoignent de la qualité de vie dans ce village. Proche de Carpentras, Venasque compte plus d’un millier d’habitants. L’humeur, à l’image du temps, est heureuse et favorable aux conversations sur la vie qui va. Aucune difficulté ne viendra ralentir le rythme. La piste succède à la route, traverse une forêt de feuillus. Le Chemin de la Peyrière succède au Chemin de l’Appie. De beaux blocs rocheux sculptés par le temps se dressent au-dessus de la piste... Il en sera ainsi jusqu’au poteau de Tournefort, un peu avant le lieu-dit Camp Long.

Les choses plus sérieuses vont commencer. Après avoir laissé de côté le GR 91, au lieudit l’Agas (320 mètres), nous allons emprunter le sentier qui monte progressivement sous les ombrages avant de nous laisser découvrir, en-dessous de nous, la Combe de Capelan. Le sentier étroit est impressionnant et la prudence est de mise. Mais quel beau spectacle ! Venasque se trouve au débouché de la Nesque et nous sommes au-dessus des derniers virages de ce cours d’eau dont les gorges en amont sont remarquables. Après avoir passé Venasque, la rivière se dirigera vers Saint-Didier et Pernes-les-Fontaines avant d’aller rejoindre la Sorgue de Velleron. Quelques montées rocailleuses nécessitent un effort et demandent de la prudence... Les parois en face, sur la rive opposée, nous montrent le travail des eaux turbulentes au cours des millions d’années qui nous ont précédés. Majestueux ! Curieusement, c’est le Mont-Serein qui se trouve à l’opposé.

Le sentier bordé de diverses espèces de fleurs bleues, aphyllantes, campanules,... comme un fil d’Ariane naturel, nous amènera à l’altitude maximale de 540 mètres. Par ce temps chaud, les organismes ont besoin de faire une pause et l’heure du pique-nique s’annonce fort à propos. Un coin sympathique mi-ombre mi-soleil nous accueillera pour un temps de repos apprécié sous les pins. Toutefois, les prémisses de l’orage se font déjà sentir. Il ne faudra pas trop traîner sur le chemin du retour, les passages nuageux annoncent un changement de temps. Après avoir quitté le sentier pour reprendre une belle piste, une petite montée sera vite effacée avant de redescendre vers le fond de la combe et de parvenir à la Combe de la Fontaine du Rupt. De très belles vues sur la plaine du Comtat, malgré une visibilité et une lumière qui se dégradent avec le changement de temps.

Ce paysage de combes que nous venons de traverser est tout à fait spécifique de ce territoire qui s’étend du Col de Murs jusqu’à Saint-Gens. Le sol calcaire (karstique) a permis de modeler ce paysage austère, complexe, minéral, mais d’une grande beauté et ce sentier que nous avons emprunté jusque là nous a permis de le découvrir totalement et d’en apprécier la diversité. Vues d’en haut, ces gorges profondes inspirent au randonneur l’envie d’en explorer les recoins mystérieux, peu accessibles.

Passée la Fontaine de Rupt, une avenue bordée de murs de lauzes, où subsistent quelques bories ou bâtiment de pierres sèches, s’ouvre devant nous. C’est un autre aspect du territoire car nous ne sommes en plein au pays de la pierre sèche. Rejoignant le GR 91 un peu plus loin, dirigeons nous vers le hameau de La Lauque, laissant sur notre gauche le vallon de Carroufra si caractéristique, que nous avions eu l’occasion de voir il y a quelque temps... Descente sur un sentier caillouteux...Le ciel est sombre, l’orage n’est pas loin, les premiers roulements de tonnerre s’annoncent ! Que cela ne nous empêche pas de profiter de ce spectacle coloré que nous offrent les genêts. Des vagues de fleurs jaunes forment une mer dont les doux effluves viennent titiller les narines... Quelques modestes pois de senteur osent se confronter à cette masse somptueuse, formant de minuscules taches mauves du plus bel effet. A Quinsan, nous sommes au niveau de la rivière (240 mètres). La large piste permet de presser le pas. Venasque n’est plus très loin.

Après une ultime montée, traversant les premières maisons du village d’un pas décidé, nous devancerons l’orage de quelques minutes. Mais Zeus, courtoisement, nous laissera le temps de nous dire au revoir et de remercier notre guide, Viviane, pour cette randonnée qui nous aura procuré beaucoup de plaisir en nous faisant découvrir un autre aspect de notre territoire de la Provence septentrionale... A peine aurons-nous fouetté nos chevaux fougueux que Neptune nous enverra de copieux seaux d’eau pour arroser, une fois n’est pas coutume, la fin de notre sortie.

Gérard Langlois.