Les Bergeries de Contras

 

Date : 03/10/2019  Difficulté : Moyenne 
Accompagnateur : G. Biojoux  Coordonnées UTM :
Participants : 20  Départ : 31T 715410 4885411 
Longueur : 14,6 km Pique Nique : 31T 714092 4890487 
Dénivelée : 533 m Difficulté IBP index : IBP 61 
Carte IGN TOP 25 n° : 3240 OT 
Position par rapport à Buis-les-Baronnies : 40 km SE 

 

Commentaires techniques :

 Départ du parking de Saumane (04) 31T 715410 4885411.

Prendre la route goudronnée azimut moyen 340° jusqu'au point 31T 715400 4885675, prendre à gauche jusqu'au point 31T 715200 4885675.

Prendre le sentier non balisé sur la droite de la piste ; suivre ce chemin environ 500 m azimut moyen 240°, puis le sentier remonte vers le nord azimut moyen au 340° jusqu'à la Gardette altitude 1191 m.

Continuer sur le chemin azimut 20° jusqu'à la bergerie (31T 714548 4888560), et suivre la piste en direction du nord-est puis plein nord jusqu'au point 31T 714650 4889950. On arrive au Clos Guilhem et on prend le chemin à gauche azimut moyen 235° pendant environ 900 m pour atteindre la bergerie (altitude : 1330 m).

Retourner au clos Guilhem et prendre le chemin à gauche vers Foureynard ancienne Bergerie, puis suivre le chemin vers le Sud jusqu'au croisement avec le GRP au point 31T 715794 4887873.
Continuer sur le GRP et le suivre jusqu'au parking,

G. Biojoux

Compte-rendu :

 Nous prenons la direction de Saumane, un tout petit village typiquement provençal .
C'est une rando "patrimoniale "dans le pays calcaire de Banon.
Une météo pour le moins surprenante nous accueille, qui contraste avec la chaleur de l'été. Le froid est rendu plus vif par un vent violent qui ne se calmera pas de la journée.
Nous prenons un sentier qui monte régulièrement dans les bois et qui va nous mener sur les crêtes. Nous devons passer à proximité d'un parc à moutons gardé par cinq ou six énormes chiens qui se précipitent vers nous d'une manière peu rassurante. Deux ont au cou un collier bardé de longs clous destinés à protéger leurs gorges des dents du loup. Cette idée nous fait frémir.
Après nous avoir flairés, ils se calment et nous pouvons cheminer vers les premières bergeries.

Construites vers le milieu du 19ème siècle, elles témoignent d'un passé pastoral important dans cette région.
Réalisées en pierres sèches, qu'on trouve en abondance, elles sont de magnifiques exemples d'une technique de construction parfaitement maîtrisée.
Les pierres sont posées sans aucun mortier. La bergerie de La Gardette et sa toiture en coupole, les voûtes clavées de La Chapellane nous émerveillent..
Plusieurs bergeries en tunnel peuvent atteindre une vingtaine de mètres.
Certaines sont partagées en trois voûtes, ce qui permet de trier le troupeau.

Il y a la maison du berger, si simplement belle. Un puits y est accolé, parfois une citerne, un enclos et quelques constructions annexes complètent l'ensemble.
Quelques unes sont dans un état d'abandon qui fait peine. Les immenses lauzes ont glissé et menacent d'effondrer la voûte, qui est encore en parfait état.
Nous pouvons imaginer l'animation qui régnait autrefois. Les bêlements, les cris des bergers, le son des clochettes, l'odeur de la laine, la tonte, la naissance des agneaux, la vie rude dans ces espaces désolés.

Pas de smartphone, pas de TV, pas d'internet !! Des soirées longues et solitaires .
Mais comment qui f'saient Mam' Claudine, hein? Comment qui f'saient hein,Mam' Viviane ?.

Pour l'heure, on est contents dans cette nature sauvage, de goûter le silence au soleil, de nous restaurer paisiblement et d'apprécier ce moment nécessaire et délicieux.

A l'arrivée un très petit marché de producteurs est installé sur la place et nous nous laissons tenter par les appétissants fromages de chèvres.
Puis c'est un verre rafraîchissant à l'auberge. Une très longue tablée s'organise et l'aubergiste ne perd pas son sang froid à l'annonce des commandes compliquées de la vingtaine d'assoiffés...

Merci Claudine, Viviane et Gérard pour cette superbe journée.

Hélène Chabourel