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SÉDERON - FORÊT DE TAY

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Date : 24/01/13 Difficulté : Moyenne
Accompagnateur : G. Biojoux Coordonnées UTM :  
Participants : 29 Départ : 31T 0703008 4897556
Longueur : 16,3 km Pique Nique :  
Dénivelée : 910 m Autres :  
Carte IGN TOP 25 n° :

3240 OT

Position par rapport à Buis-les-Baronnies : 33 km E/SE

 

Commentaires techniques

Départ du parking devant le cimetière de Sederon (31T 0703008 4897556). Prendre le chemin agricole azimut moyen 185° sur 1,8 km pour se retrouver a un pont qui enjambe la rivière « Méouge », le traverser en descente, puis prendre un sentier à gauche qui s'enfonce dans le vallon. Vous trouverez des marques : 132 sur des triangles en mauvais état. Au point (31T 0702347 4895107) obliquer à gauche, passer le torrent « à gué » et monter par un sentier mal tracé dans le vallon « La combe de Tay » en pente soutenue. Au point (31T 0702315 4894148), cairn, tourner à gauche et poursuivre la montée azimut 85° pour atteindre une piste forestière, point (31T 0703036 4894253). Suivre la piste forestière à droite en légère descente, jusqu'à un carrefour, panneau détruit (seuil), prendre à gauche en montée soutenue pour atteindre la côte 1253, panneau détruit, prendre à gauche la piste forestière sur 2 km environ pour arriver au col de  « Sires » (31T 0703782 4892445). Là, obliquer à gauche, suivre la piste en descente et au point précis (31T 0704491 4893075) encore à gauche pour rejoindre le col du « Négron ». Ne pas prendre le route mais le sentier balisé jaune (132) qui descend fort dans « La combe du col », le suivre jusqu'à croiser la D 546, continuer en face en montée toujours sur la boucle 135 pour revenir au point de départ. 

C. Malbois 

 

Compte-rendu :

Il y a des randonnées qui, tout en étant agréables, sympathiques, intéressantes, ne prêtent pas à de nombreux commentaires… c’est bien, c’est tout ! Les 29 Randouvéziens présents au départ de la randonnée que nous propose Gérard, à partir de Séderon, n’ont aucune raison de penser qu’il en serait autrement aujourd’hui.

Les premières enjambées seront effectuées sous un soleil radieux, par un temps bien froid qui incite à « chauffer la mécanique » sans attendre, c’est donc à un bon rythme que nous faisons les premières dizaines de mètres, sur le bitume que nous quittons bientôt pour un chemin de terre et… voilà que se présente le premier obstacle : un ruisseau normalement insignifiant a jugé bon de prendre un peu de volume et le passage à gué qui n’a plus de secret pour un Randouvezien entraîné devient soudain aléatoire. Les premiers suivent Gérard dans son élan, les seconds (les plus nombreux) trouvent un deuxième passage plus sûr à quelques mètres… et les derniers s’égaillent dans la prairie pour chercher le moyen de franchir l’obstacle sans aucun souci… sans résultat ! Heureusement les hommes-ressources (Francis, notre serre-file institutionnel dévoué à la cause randouvézienne en tête… tiens, d’habitude il est en queue ?) ne manquent pas et récupèrent ces brebis égarées pour les ramener à la case départ. Ouf, nous sommes tous passés avec, au pire, une chaussette humide. L’alerte aura été chaude, si l’on peut dire.

Nous reprenons un rythme de croisière, sur un sol gelé mais praticable, l’incident est déjà oublié. Un tout petit crochet par le bitume évite d’avoir à retraverser ce fichu ruisseau quelques centaines de mètres plus loin. Notre progression se poursuit en longeant par une large piste le torrent chantant, requinqué par la neige et les dernières pluies : quel hypocrite ! Quelques enjambées plus loin, nos têtes de file s’arrêtent pour un changement de direction qui oblige à un nouveau franchissement aquatique. La tâche semble se compliquer, un vent (froid) de panique nous saisit… mais quand il faut y aller ! Une courageuse marcheuse s’élance parmi les premiers volontaires, mais une pierre rendue glissante par le gel, imaginez la suite… Néanmoins, nous parviendrons tous à passer, avec (parfois) comme bilan une paire de chaussettes humide. Quel début, à quand le prochain gué ?

Commence alors l’ascension qui nous conduira sur la Montagne d’Albion, à travers la forêt du Tay (prononcer taille, à la provençale). C’est une magnifique forêt de hêtres que nous traversons par un sentier pentu, où les feuilles mortes constituent un tapis légèrement enneigé, recouvrant les pierres devenues invisibles. Ces fayards, avec leurs troncs légèrement argentés, sont superbes. D’anciennes charbonnières  ont laissé tout au long de la pente leur trace caractéristique en cercle : le sol noirci par la combustion du bois apparaît encore si l’on gratte un peu. Ce massif est aussi réputé pour ses orchidées sauvages, nombreuses et variées… il faudra revenir au printemps, pour les amateurs. On dit également que le site favorise la présence d’oiseaux forestiers tels l’autour des palombes, la gélinotte des bois, le grimpereau des bois, et d’autres encore… ! Mais je m’égare, c’est l’hiver, il fait froid, poursuivons notre itinéraire vers le sommet, après quelques virages en épingles à cheveux surplombant les combes. Les arrêts habituels reconstituants et gourmands sont bien accueillis .

La végétation a changé, le hêtre a fait place à des essences plus variées. Au bout de ce chemin, une piste bien enneigée nous conduit jusqu’au Chemin de Barret (1150 m.). Là se situe le test de forme physique dont Gérard a voulu nous faire la surprise : nous « avalons » un sentier rectiligne de 200 m. environ avec un dénivelé de 103 m. jusqu’au Col du Seuil (1253 m.). Nous nous retrouverons tous au sommet sans difficultés,  heureux de cet effort en apéritif. De là, se profilent au loin les sommets blanchis du Dévoluy. En reprenant la piste, nous découvrons le Plateau d’Albion. Le paysage est largement ouvert et aéré. De nombreuses traces d’animaux sauvages ponctuent le sentier. En musique de fond, nous avons maintenant le bruit des Mirage (oui, Gérard, cette fois-ci ce sont bien des avions dont il s’agit) qui, haut dans le ciel, s’entraînent au combat aérien. Cela durera tout le temps de la pause du déjeuner qui s’annonce au bout de cette piste en pleine lumière. Une belle clairière immaculée nous accueille, à l’abri du vent, face au soleil, il est à peine midi, …

L’humeur est joyeuse avec ce beau soleil, les provisions ne manquent pas, on met à sécher les chaussettes et Virginie a droit à une séance de bizutage (gentillette, précisons le). Nul ne semble pressé de reprendre la route.

La longue, belle mais hasardeuse descente commence alors, d’abord par la piste qui mène au Col des Sires (1284 m.). Le sol gelé est très glissant, la neige recouvre les pierres qui sont autant de pièges à éviter. Les bâtons sont de précieux auxiliaires et nous empruntons le plus souvent possible le côté herbeux plus stable et moelleux. Attention au fil de la clôture électrique ! Arrêt culturel à la magnifique borie qui se trouve à mi-chemin de cette pente : de l’intérieur, le travail de la pose des pierres est étonnant. Arrêt au Col des Sires : le poteau indicateur (le troisième de la journée) est endommagé et Clément, soucieux du balisage, prend photos et coordonnées du lieu pour signaler ces tristes dégradations aux instances compétentes. Plus loin le poteau de la Passière de Valaury (1215 m.) est dans le même état !

Quelques centaines de mètres plus bas, nous passons le Col du Négron (1242 m.), avec en perspective la Crête de Serrières qui domine la vallée où se niche Sèderon. La pente s’accentue quand nous retrouvons la forêt de hêtres, il faut être prudent. En effet, le tapis de feuilles épais comme un édredon, durci par le gel et la neige reste traitreusement glissant et nous cache les pierres inégales sur lesquelles les pieds doivent s’assurer. Quelques chutes sur les postérieurs sont à déplorer, mais pas de séquelles a priori (à vérifier ce soir, à la maison). En amont d’une source, des squelettes de têtes de sangliers nous présentent un curieux spectacle. Le sentier chemine à flanc de coteau et nous laisse apercevoir à nouveau la crête de Bergiès, site de parapente bien connu, où se trouve un observatoire privé.

Pieds et genoux commencent à souffrir dans cette pente abrupte. Séderon et son clocher sont en perspective et se rapprochent. Une rareté dans ce paysage, un bois de mélèzes que Clément nous indique : la végétation a de nouveau changé. Nous traversons maintenant des champs et prairies  détrempées, des chemins boueux, avant de retrouver le bitume que nous allons suivre pour éviter de nous enliser et de trop « crotter » nos chaussures au grand dam des conducteurs du jour.

Francis et Gérard recomptent leur effectif : le compte est bon, le retour vers Le Buis peut commencer.

Alors, que pensez-vous de cette journée ? Rien à signaler ?... une randonnée sans problèmes, finalement,… Heureux ?... Oui, merci Gérard.

G. Langlois

Photos : Ch.Formet

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