Faucon - Les Pièces

 

Date : 12/01/2025
Difficulté : Facile
Accompagnateur :  Georges
Coordonnées UTM :
Participants : 28
Départ : 31T 0671154 4902800
Longueur : 11 km Pique Nique : 31T 0671652 4901005
Dénivelée : 420 m Difficulté IBP index :  50
Carte IGN TOP 25 n° :
3040 ET & 3140 ET
Position par rapport à Buis-les-Baronnies : 15 km Ouest

 

Commentaires techniques :

 

Compte-rendu :

La randonnée commence par une visite à la statue de la Vierge, puis laisse à droite le chemin vers le camping de l’Ayguette pour plonger, azimut sud-est, dans le Vallat de la Buissière.
Nous traversons la D205 qui joint Faucon au Pont du Moulin à Entrechaux.
Pour remonter la Combe Sarrasine, il suffit de suivre les traces de sangliers ..., et après leur baignoire, nous prenons la piste vers le sud.

Nous parcourons le balcon qui domine la vallée juste au-dessus des « Trois Rivières », où le Toulourenc et l'Aiguemarse rejoignent l'Ouvèze, avant d’atteindre le hameau des Baumettes.
Le regard s'échappe vers la Montagne de Bluye, le Pas du Ventoux, le Pont Saint-Michel d'Entrechaux... et, bien entendu, le Géant de Provence resplendissant au soleil ! C'est un très beau panorama sur notre territoire des Baronnies et du Ventoux.

Pour l'anecdote, dans les grottes (baumes) au pied de la falaise, transformées en habitat troglodyte, il y aurait eu à la fin du XVème siècle un atelier de fausse monnaie !

Au niveau de la dernière maison du hameau, nous grimpons dans le bois qui accueillera notre pique-nique, lorsque la partie la plus « raide » sera franchie.
Partiellement à l’abri du vent, dans un secteur partagé entre ombre et soleil, nous ne nous attarderons pas trop pour reprendre la suite du cheminement.

Le long de la piste, deux plaques commémoratives apposées en août 2013, à l'occasion du 70ème anniversaire des combats de la Libération, rappellent l'action du Maquis qui trouva un refuge dans les grottes toutes proches.

Nous parcourons le secteur « Les Pièces » par de multiples circonvolutions et nous découvrons
de nombreux murets et banquettes de pierre devenue grise au fil du temps, souvent couverts de mousse, qui devaient délimiter autrefois les multiples parcelles de culture. Le chemin traverse un bois essentiellement constitué de feuillus.

Le nom des Pièces tire vraisemblablement son origine du mot qui désigne, dans le monde rural, un lopin de terre : là encore, des vestiges de murets témoignent de l'existence de parcelles cultivées.

Un beau mur de pierre bien conservé, clôturant un vignoble, dont nous ferons le tour, marque le terme du chemin et nous ramène aux dernières maisons du quartier de La Montagne, là où se termine le territoire des Pièces.

Nous débouchons sur la route qui joint Faucon au hameau des Baumettes, en admirant la superbe vue sur le village de Faucon. Nous allons rejoindre nos véhicules en passant par « les Peyrous », puis traversée de la D5, et retour par le chemin de Sainte-Colombe.
Nous n’irons pas jusqu’à la chapelle Sainte-Colombe, noyée au milieu des chênes.

Pour information, la petite bâtisse d'apparence banale présente néanmoins une particularité avec la croix celtique dont elle est surmontée : pourquoi cet emblème en terre provençale ? Appelée aussi croix druidique, elle fait sans doute référence à la présence en ce lieu d'un édifice païen, à l'époque où les Celtes se déplaçaient dans toute l'Europe occidentale, sur lequel fut construite la chapelle.

Faucon fut, avant la Révolution, un village réputé plus riche que les autres : après que les habitants eurent racheté en 1565 pour 500 écus d'or les droits de suzeraineté à la Papauté, le village connut un système de gestion autarcique quasi-communautaire dans lequel on assurait une aide aux plus modestes en partageant les semences et autres ressources indispensables à la subsistance de tous, sans avoir à verser de lourds impôts à un seigneur. Un modèle de solidarité sans doute peu courant à l'époque !

Le saviez-vous ?
Faucon est la patrie d’origine de l’abricot « orangé de Provence ». C’est un ingénieur agronome Fauconnais, Charles Cornu, qui a ramené le premier spécimen depuis les Balkans, sous le nom de « polonais » et qu’il a diffusé dans toute la Provence.

Une partie de ce texte est emprunté à un compte-rendu de notre ami Gérard Langlois, écrit en 2014.
Gérard aimait apporter des éléments historiques pour illustrer nos parcours si riches en paysages variés.
Merci Gérard !


Merci à toutes et tous pour cette belle journée partagée.
Georges.