La Combe d'Ansis

Commentaires techniques :

Depuis le parking du lieu-dit « Les Bruns », nous suivons le GR® de Pays Massif du Ventoux, le temps d’admirer le site archéologique, puis nous prenons direction NE le sentier qui nous amènera au Massif des Cèdres, au Jas du Mourre, puis au Jas de la Couanche.

Après la pause déjeuner, une courte traversée nous conduit au poteau Combe Fiole S (Sud), qui prolonge vers le sommet du Ventoux la Combe d’Ansis que nous allons suivre, azimut SW jusqu’au GR® de Pays Massif du Ventoux, que l’on atteint entre les hameaux « les Fébriers » et « les Constants ».

Ce parcours de 12,5 km pour 710 m de dénivelée a été réalisé à une vitesse moyenne de 2,2 km/h, alors que la vitesse moyenne de déplacement fut de 3,8 km/h.
La pente moyenne en montée atteint 11,6 % et 12,3 % en descente.

Michel et Georges.

Compte-rendu :

Le départ de la randonnée se situe au hameau « Les Bruns » près de Bédoin.
La visite d'un site archéologique est d'abord proposée.
Il s'agit d'une villa gallo-romaine découverte en 1995 à l'occasion de travaux de construction.
La partie la plus ancienne date du 1er siècle de notre ère.
Les vestiges que nous voyons sont du 2ème siècle ,abandonnés au 3ème siècle.

La villa était composée d'une ferme et d'une habitation entre lesquelles se trouvaient des thermes. Elle comportait 27 pièces réparties sur 1000 m2.
Elle est construite en longueur (80m x 11m). Ceci semble être unique dans tout le sud-est de la France, ce qui la rend particulièrement intéressante.
Habituellement, les habitations sont organisées autour de la pièce centrale, l'atrium.
Elle possédait une galerie couverte en façade soutenue par des colonnes pour la partie habitation.
On peut voir 2 meules, des jarres en terre cuite semi enterrées pour stocker les produits.
Des fragments d'enduits colorés décoratifs dans les thermes et dans le bassin extérieur.
Une longue passerelle a été aménagée qui permet d'avoir une vue d'ensemble, ainsi que des explications et un plan.
Les participants qui ne connaissaient pas le site ont été enchantés.

Ensuite, nous prenons le GR®91, puis le PR qui monte régulièrement jusqu'au Massif des Cèdres.
Cette cédraie a été plantée en 1860 avec des graines importées de l'Atlas algérien.
Des milliers de cônes ont été acheminés et déversés directement dans la neige.
Le Mont Ventoux a bénéficié de la politique de reboisement des montagnes très pâturées qui présentaient d'importants problèmes d'érosion.
Le cèdre a été choisi pour sa résistance à la sécheresse et au froid.
Puis, la forêt s'est étendue naturellement par la dissémination des graines par le vent.
Elle est aujourd'hui la plus grande d'Europe dont 400 ha de forêt historique.
Quelques cèdres plantés en 1860 sont encore là, gigantesques et majestueux.
Nous en avons vu.

Quel cheminement magnifique jusqu'au Jas de la Couanche qui a été restauré.
C'est là, à 1142m d'altitude, que nous nous installons pour le déjeuner, un peu fatigués par l'ascension.
Tout le monde est ravi par la beauté de l'endroit.
Certains évoquent des souvenirs de campement.
Brusquement, le temps change.
Il commence à faire vraiment froid et nous nous hâtons de repartir.

650 mètres de descente nous attendent par la très jolie combe d'Ansis.
On dirait qu'un architecte paysager a décoré son parcours.
Sentiers sinueux recouverts de graviers blancs au milieu des pins, grands rochers émergeant de la mousse généreuse et des buis.
Nous sommes comblés par ce bain de forêt, de verdure et d'air pur.

Il fait moins froid et même soleil et ciel bleu sont de retour.
Nous prenons le GR®91 qui nous ramène aux Bruns.

Ceux qui ont encore un peu de temps sont conviés à une promenade au site des Demoiselles coiffées, autre fierté de Bédoin.
Ce sont des colonnes de sable ocre. On les dirait habillées de longues robes évasées et coiffées d'un chapeau. Elles se suivent en un élégant cortège.

Puis, chacun repart vers sa destination.

Hélène.

Les participants remercient Hélène pour son accompagnement sur ces pentes du Ventoux sud et pour les informations apportées sur les nombreux « points d’intérêt » de ce parcours bédoinais.