Mur de la Peste - Piste des Indochinois

 

Date : 5/10/2025  Difficulté : Facile 
Accompagnateur : Thierry 
Coordonnées UTM :
Participants : 11  Départ : 31T 0686076 4887283 
Longueur : 13 km Pique Nique : Ferme Filliol 
Dénivelée : 333 m Difficulté IBP index : 48 
Carte IGN TOP 25 n° :
3142 OT & 3242 OT 
Position par rapport à Buis-les-Baronnies : 50 km Sud 

 

Commentaires techniques :

 

Compte-rendu :

 De Saint-Hubert à Lausemolan, sur les traces de l'histoire
Nous étions onze au départ de la Ferme Saint-Hubert près de Monieux. La météo était ensoleillée. Il faisait un peu frais ce matin, à 828 m d’altitude, avec un Mistral soufflant à 70 km/h qui avait chassé tous les nuages, mais qui laissait présager une très belle journée.

Le départ s'est fait comme prévu depuis la Ferme Saint-Hubert, un lieu empreint de sérénité. Après quelques centaines de mètres, l'atmosphère de la randonnée a rapidement basculé dans un voyage historique à l'approche du célèbre Mur de la Peste. L'incroyable structure de pierres sèches, érigée en 1720, nous a offert un moment de réflexion sur ce passé. Elle représente la construction d’une barrière sanitaire de 27 km montée en cent jours pour protéger le Comtat Venaissin du fléau débarqué de Marseille par le Saint Antoine afin de stopper l’épidémie de peste.

Après le Mur, le sentier s'est engagé sur la Piste des Indochinois, poursuivant à travers les cèdres. Nous avons longé cette piste, témoignage de la présence et du travail des travailleurs venus d'Indochine durant la Seconde Guerre mondiale.
Elle serpente à travers les cèdres et les chênes, offrant une magnifique vue sur la face sud du Ventoux (celle que l’on ne voit pas souvent). Le contraste entre la beauté naturelle du site et la mémoire historique forte du lieu a rendu cette section particulièrement marquante.
Nous avons quitté la piste en direction de la ferme de Filliol et bifurqué à droite sur le PR qui mène aux Tessonières autour du Pié Cougu, évitant ainsi un kilomètre de bitume.

Nous sommes arrivés à la ferme qui fut notre lieu de pique-nique. Après la distribution des traditionnels gâteaux et friandises, nous sommes repartis en direction de la Jaille.
La Jaille est un autre lieu historique de l'ingéniosité face à la rareté de l’eau. Doté d'un impluvium et d'un abreuvoir en bois. Dans ce milieu rural particulièrement austère où l’eau manque et s’infiltre dans le sol, les hommes ont taillé à même le lapiaz des rigoles pour récupérer les eaux de ruissellement et alimenter une citerne recouverte d’une voûte en pierre. Ce fut une récompense visuelle et un lieu idéal pour une pause.

La dernière partie de l'itinéraire nous a menés à la ferme fortifiée de Lausemolan. Bâtie au 17eme siècle, les pièces de cette massive habitation à deux étages s’articulent autour d’une vaste cour centrale. Ouverte au sud pour les hommes et au nord pour les bêtes par des portails voûtés.
Le plan exposé nous a permis d’en apprendre davantage sur l’agencement des pièces et leurs fonctions.

À l’extérieur, l'impluvium et l'aiguier alimentaient un ancien potager, tandis que l'aire de battage et les enclos témoignent d'une vie pensée en semi-autarcie. Nous en avons profité pour faire quelques photos de groupe entre ces murs.
Nous sommes retournés à la ferme en passant par le Coulet de Charrau afin de boucler notre itinéraire. Arrivés au parking, le ciel était toujours bleu et le soleil bien présent, malgré le Mistral qui ne s'était pas calmé.

Nous avons décidé d'un arrêt à Sault à la terrasse du café-restaurant de la place, offrant encore une autre vue du Ventoux, où nous avons dégusté d’excellentes glaces pour terminer cette belle avant de nous quitter pour retourner au Buis.
Thierry.