Col de Murs - Vallons

 

Date : 6/10/2022  Difficulté : Modérée 
Accompagnateur : Hélène 
Coordonnées UTM :
Participants : 18  Départ : 31T 0683323 4874132 
Longueur : 16,9 km Pique Nique : 31T 0678564 4871534 
Dénivelée : 524 m Difficulté IBP index : 62 
Carte IGN TOP 25 n° :
3142 OT  
Position par rapport à Buis-les-Baronnies : 60 km sud 

 

Commentaires techniques :

 Cette randonnée se situe entre la Forêt Domaniale de Vénasque à l'ouest et la Forêt Domaniale de Saint-Hubert à l'est, et pour être complet, au nord du village de Murs. Le parcours suit le GRP® Historique du Mur de la Peste au retour.

Le rythme de marche a été de 3,9 km/h, et la moyenne globale - arrêts compris - s'établit à 2,7 km/h.

Michel.  

Compte-rendu :

Dix-huit Randouvéziens sont venus d'assez loin pour cette randonnée à la dénivelée moyenne.
Ils sont récompensés par une météo idéale.
Rendez-vous a été donné à 9h15 au col de la Ligne à 757m d'altitude.
La Ligne, quelle Ligne?

En 1720, une terrible maladie, la "Grande Peste " se répand rapidement en Provence car on ignore alors son mode de propagation.
Un navire, le Grand Saint Antoine, arrive de Syrie au port de Marseille. Comme tous les navires, il subit des contrôles sanitaires très stricts. Une quarantaine lui est imposée en raison de cas de fièvre à bord. Cependant, sa cargaison d'étoffes est débarquée en fraude de l'infirmerie et la maladie se transmet très vite.
Elle sera responsable de la mort affreuse de 120 000 personnes dont 40 000 pour Marseille qui perd la moitié de sa population.
Décision est donc prise de construire un rempart pour protéger le Comtat Venaissin.
L'ingénieur Antoine d'Allemand se charge des plans.
"Je traçois une ligne de18 000 toises dont 6 000 avec un parapet de terre et un fossé au devant et 2 000 toises faites avec un mur de pierres sèches.
J'ai fait le plan de cette ligne depuis Saint Hubert jusques à Saint Ferréol et de là sur une longueur de 14 lieues".
Tous les habitants sont réquisitionnés pour l'édification de cette ligne.
En 1723, la peste est finie, le mur devenu inutile, les pierres sont utilisées pour d'autres constructions.
Aujourd'hui, nous suivrons le tracé du mur en ruines . Une partie avec ses guérites a été restaurée sur 6 km près de Lagnes et Saint Hubert.

Pour l'heure, nous prenons la direction de la Combe de Boulet par un charmant sentier ombragé. Nous bifurquons sur le chemin tranquille qui mène de vallon en vallon jusqu'à la route D4.
Nous la traversons et reprenons un petit sentier qui longe des vergers de cerisiers puis traverse un bois avant de retrouver le GRP® des Monts de Vaucluse.
Il est midi et il reste 1,5 km à monter jusqu'au col de Murs où la pause déjeuner bien méritée est prévue.
C'est un bel espace planté de chênes où chacun peut choisir ombre ou soleil pour s'installer et se reposer.

Patrick a brillamment réussi l'épreuve du Brevet Fédéral.
Nous nous réjouissons de son succès, d'autant plus qu'il a apporté un apéritif sympathique pour célébrer dignement cet évènement. Aussitôt, les conversations s'animent.
Georges félicite Patrick en notre nom et le remercie de son engagement pour notre association.
Il nous annonce également que Michel passe le relais pour le tableau des randonnées du jeudi et celles de dimanche en Baronnies. Il est vivement remercié pour son travail et son initiative de mettre en place la cotation des randonnées que nous connaissons bien maintenant.
Il continuera bien sûr d'apporter son aide.

Nous repartons en direction du GRP® Sentier historique du Mur de la Peste, agréable sentier ombragé qui longe le mur.
Puis c'est la piste au soleil. Il fait chaud, il fait soif, la fatigue commence à se faire sentir.
Plusieurs pauses sont nécessaires. Il reste encore quelques kilomètres à parcourir.
Nous ne pouvons qu'évoquer le martyre enduré par les Provençaux de 1720 et imaginer l'agitation qui devait régner à cet endroit aujourd'hui désert.

Chemin faisant, nous retrouvons nos voitures vers 16h et c'est le départ pour des destinations différentes.

Hélène

Nous remercions chaleureusement Hélène pour nous avoir menés de vallon en vallon sur cet itinéraire moins ou pas connu des Randouvèziens.
Georges.